Gemmothérapie, bien choisir son macérât

Pour bien choisir son macérât il est nécessaire de comprendre qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté ou d’un effet de mode. Et pour cela, il est utile de revenir sur les grands traits de son histoire.

Sainte Hildegarde au XIIème siècle conseillait déjà l’utilisation de 8 bourgeons d’arbres : ceux du bouleau, du cassis, du châtaignier, de l’églantier, du frêne, du peuplier, du pommier et du tilleul.

Bourgeons de lilas commun

Bourgeons de lilas commun

Au XVIIIè siècle Johann Wolgang von Goethe consacre une explication dans son ouvrage La métamorphose des plantes sur la compréhension et l’importance du bourgeon de plantes. Bien que l’auteur et dramaturge allemand soit plus connu pour ses œuvres littéraires dont « Faust », son travail dans la botanique apportera à cette science les notions fondamentales de mouvement et de vie.

En 1959, le docteur Pol Henry, homéopathe belge crée la phytembryothérapie qui se base sur l’utilisation des tissus embryonnaires des arbres ou des plantes. Le bourgeon en est l’élément essentiel ainsi que les tissus embryologiques, les jeunes pousses, les radicelles… Ceux-ci favorisent la physiologie et modifient les constantes biologiques du sang. Il met au point une méthode d’extraction de l’énergie des bourgeons propre à son travail.

En 1982, il publia un livre sur sa méthode et ses recherches Phytembryothérapie – Gemmothérapie : thérapeutique par les extraits embryonnaires végétaux.

Le terme de Gemmothérapie fut repris par l’un de ses collaborateurs, le Dr Max Tétau, homéopathe. Ils travailleront, avec le Dr Bergeret, surtout sur l’aspect clinique de cette thérapie.

La méthode d’extraction de l’énergie contenue dans les bourgeons, mise au point par Pol Henry dans les années 60, est en fait très différente de celle employée par le Dr Tétau.

La base : la macération mère au 1/20ème

La macération mère au 1/20ème. est obtenue avec 1 kg de plante en poids sec (équivalent à 3 à 6 kg de plante fraîche, bourgeons, jeunes pousses, ou radicelles, en fonction du taux d’humidité) et 20 kg (20 litres) de solvant.

On utilise d’abord des tissus embryonnaires végétaux sauvages ou de semi-culture fraîchement cueillis : jeunes pousses, bourgeons ou radicelles.

Pas de température élevée d’extraction qui tue la plante, pas de congélation qui modifie la structure cellulaire de la plante..

Différence entre les méthodes

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Les méthodes originales

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Solvants utilisés dans la méthode de Pol Henry

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Différence entre Macérât Concentré et Macérât Glycériné 1DH

    • La macération des bourgeons sans eau va à l’encontre des préceptes du Dr Henry voulant que l’eau soit essentielle à l’extraction de l’énergie et des éléments actifs de la plante.
      > Le macérât concentré est plus riche, plus énergétique car les bourgeons macèrent dans de l’eau.
    • Le macérât concentré est plus pratique.
      > Moins de gouttes à compter (5 à 15 gouttes par jour contre 50 à 150 gouttes par jour pour le macérât glycérinné 1DH).
    • La quantité d’alcool avec le macérât glycériné 1DH est plus importante.
      > La quantité d’alcool y est plus importante lors de la macération (50%) ainsi que lors de la dilution (34%). Le produit final contient plus d’alcool (35%).
    • Le titre alcoolique des macérât concentrés (30%) est plus bas. Compte tenu du moindre nombre de gouttes à consommer, on consomme globalement beaucoup moins d’alcool.

NOTE IMPORTANTE : Cet article n’est pas un acte médical, mais constitue un ensemble de conseils dans le libre choix d’une auto-médication. Les produits conseillés ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale. NE JAMAIS ARRÊTER UN TRAITEMENT MÉDICAL EN COURS

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2 Commentaires

    • C. (Herboriste depuis près de 20 ans) sur 22 novembre 2020 à 15:06
    • Répondre

    Vous avez partiellement raison… Mais votre article serait à rectifier car quelqu’un a dû vous donner des informations un peu orientées ou erronées en faisant des raccourcis hasardeux voire malhonnêtes…

    La différence essentielle et réelle que votre article souligne est celle qui existe entre des extraits pharmaceutiques plus industriels et vendus ensuite en 1DH (dilués dix fois ça en fait plus…) et les macérats concentrés vendus en herboristeries (car nous y vendons rarement du 1DH qui est en revanche généralement la seule forme proposée en pharmacies).

    Les macérats concentrés sont généralement désignés comme produits de gemmothérapie mais en principe bien préparés dans un mélange (1/3-1/3-1/3) eau+alcool+glycérine dès le départ.

    On pourrait donc les appeler « phytembryothérapie » selon votre explication si on veut mais pour moi opposer les deux termes est une erreur qui revient à faire (involontairement sans doute) un faux procès à de nombreux fabricants sérieux (PuraSana, Herbal’Gemm…) au profit d’un seul, que vous citez « le macérât concentré Phytembryothérapie vendue par La-Royale » qui se fait payer trois fois plus cher pour vendre quelque chose de qualité équivalente, en employant inutilement un nom plus compliqué à prononcer, probablement juste pour se démarquer (ou un peu plus légitimement pour éviter tout risque de confusion avec la gemmo diluée… ?).

    Mais il suffirait de parler de « gemmothérapie concentrée » ou gemmothérapie utilisant des macérats concentrés, ça distingue bien de la gemmo à 1D ou gemmothérapie utilisant des macérats dilués (peut-être chère à certains homéopathes par contre et c’est aussi leur droit d’autant que l’alcool et la glycérine de départ ne sont pas 100% anhydres -dépourvues d’eau- même si je partage votre préférence pour le concentré…).

    Mais c’est une chose que j’ai pu à mainte reprises vérifier, la galénique (science des techniques de préparation des remèdes) est le domaine des (vrais) herboristes ou pharmaciens, et malheureusement médecins et naturopathes ont généralement des lacunes importantes dans ce domaine.
    Alors céder au discours d’un commercial et/ou au charme de l’exotisme peut (même sans mauvaises intentions) vite l’emporter sur la réalité technique du fait d’un peu de naïveté et/ou pour se distinguer des autres.
    Certains commerciaux n’hésitent pas à noyer un peu le poisson pour embobiner les thérapeutes et tout non spécialiste des aspects techniques… Mais il est regrettable et pas très correct qu’on vous ait fait croire à une différence entre Phytembryo et Gemmo.

    Sur le site de « La Royale » ils sont pourtant honnêtes sur ce point et écrivent bien :  » La « gemmothérapie » ou « phytembryothérapie » … » ne faisant donc aucune distinction entre les deux termes mais précisant à juste titre que la gemmo en 1D ou « 1DH » est bien différente d’un macérat de bourgeon concentré.

    Que le produit de La-Royale soit préférable et en tous cas bien différent de celui de Boiron-Dolisos, plus industriel et en 1DH c’est certain mais comme on dit, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il y a bien d’autres marques de vrais extraits concentrés correctement préparés qui n’emploient QUE le terme « gemmothérapie » qui est le terme consacré pour ce que vous appelez du coup d’un ancien nom…

    « Phytembryothérapie », ou « Gemmothérapie » utilisant des macérats concentrés sont la même chose mais si vous voulez aller plus loin, choisissez donc surtout des macérats de bourgeons issus de l’agriculture biologique, pour les plantes cultivées comme le cassis par exemple, ça peut faire une grosse différence de pouvoir être à peu près certains que par exemple, on ne désherbe pas sa parcelle au glyphosate…

    Malheureusement ce n’est pas le cas de la marque que vous citez d’après une étiquette que je viens de lire sur leur site, contrairement à beaucoup d’autres.

    C’est sans volonté polémique que je souhaitais vous apporter ces informations pour une saine rectification qui serait bénéfique à votre propos.

    Cordialement,

    1. Madame ou Monsieur C. ,

      Je vous remercie de votre commentaire étayé. J’apprécie vraiment que vous ayez pris le temps d’apporter votre savoir faire technique à cet article qui est tiré du site en question. C’est fait avec bienveillance et ça me touche.
      J’ai tout à fait conscience de la pluralité de l’offre « commerciale » et il n’est pas le seul laboratoire avec lequel je travaille à ce jour.
      Je propose un prise en charge pluridisciplinaire combinant souvent nutrition, micro-nutrition, hygiène de vie, phytothérapie… et je suis plus souvent dans le soucis d’offrir à mes clients le meilleur conseil par rapport à leur possibilité financière qu’à privilégier un laboratoire en particulier.
      Il n’y a effectivement aucune volonté malhonnête mais je comprends que cet article, dans un autre contexte que celui d’origine puisse créer le doute. Et c’est bien pour cela que j’apprécie votre intervention.
      Je vais donc modifier l’article en mettant plus en avant la différence des technique de préparations plutôt que le nom.
      Je vous souhaite une excellente journée ! Chaleureusement,
      Réjane

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