Les différentes formes de diabète et la pandémie du diabète de type 2

Les chiffres du diabète dans le monde

Les chiffres du diabète dans le monde

L’Organisation Mondiale de la Santé [OMS] prévoit 200 millions de personnes atteintes de diabète pour 2050 . Et depuis 1990 le nombre de personnes atteintes de cette maladie à quadruplé. Quand on connait les effets de cette maladie sur le long terme il y a de quoi avoir envie de se poser les bonnes questions.

Les différents types de diabètes

Tout d’abord, il faut comprendre qu’il existe différents types de diabète . Le diabète de type 1 qui concerne 6% des cas, c’est lorsque le pancréas ne parvient plus à synthétiser l’insuline qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules.

Le diabète de type 2 [DT2], qui est une maladie dégénérative, c’est lorsque l’insuline ne parvient plus à faire rentrer le glucose dans les cellules. Ce type de diabète apparaît en seconde partie de vie et il est une conséquence direct de notre mode de vie.

En effet, l’inadaptation aux facteurs de stress et l’ alimentation déséquilibrée sont des facteurs d’inflammation à l’origine des troubles métaboliques et donc du diabète de type 2. Pour celles et ceux qui ont assisté à ma conférence sur l’équilibre acido-basique, j’abordai à la fin de celle ci le constat que toutes les maladies métaboliques avaient comme terreau un terrain inflammatoire.

Le diabète gestationnel qui apparaît pendant la grossesse. En 2013, 50 000 femmes ont été atteintes de cette forme de diabète.

Enfin, il existe des diabètes secondaires suite à la prise de médicaments utilisés dans le traitement de maladies graves, à certaines maladies (pancréatite, syndrome de Cushing…) et parfois même suite à un stress aigue.

Facteurs de risques pour le diabète de type 2

Facteurs de risques pour le diabète de type 2

Regardons de plus près les causes du diabète de type 2.

Comment en arrive t-on là ?

Cette forme de diabète est fortement influencé par la génétique. Le taux de transmission, si l’un des parent est atteint est de 40%, et 70% si les deux parents en sont atteints. Petite note personnelle, ce dernier cas étant le mien, voilà une des raisons pour lesquelles je suis extrêmement prudente dans ma consommation de sucres, de même qu’à leurs qualités. Comme je le dis souvent, la génétique donne des informations et de ce fait permet d’être acteur de sa santé.

L’alimentation déséquilibrée pourrait faire l’objet de plusieurs articles à elle seule.  En 2020, les personnes qui se questionnent sur leur alimentation et sélectionnent des produits correspondant à leur besoin sont encore marginalisées. On sait pourtant que le microbiote intestinale est propre à chaque individu comme le sont les empreintes digitales. La diversité du microbiote intestinale dépend de notre alimentation. Il détermine également nos prédispositions à certaine maladies dites de civilisation (Cf. référence de l’étude mettant en évidence le lien entre le microbiote et la maladie d’Alzheimer dans les sources de cet article).

Constat effarant, les pays industrialisés sont malnutris. Des études révèlent que les individus (africains et asiatiques) migrants vers une société industrialisée sont plus enclins à développer un DT2. L’offre alimentaire est encore largement industrialisée et répond principalement à des normes écocides. Elle ne permet pas la diversification et la richesse bactérienne qui elle est offerte par un produit de culture locale aux qualités nutritionnelles propres à son biotope.

Une alimentation équilibrée, c’est bien plus élaborée que de manger 5 fruits et légumes par jours. Je vous déconseille fortement, surtout en cas de prédisposition génétique au diabète, de consommer 5 fruits par jours. Le fructose est le sucre des fruits. La surconsommation de fructose alimentaire entraîne l’absence de stimulation de l’insuline et par voie de conséquence une diminution de la leptine à l’effet coupe faim et une  stimulation de la ghréline, l’hormone antagoniste à la leptine et qui « ouvre l’appétit ». Une voie directe vers l’insulinorésistance, terrain propice à l’installation du DT2.

L’OMS a quantifié la quantité maximale de sucre qui devrait être ingéré sur une journée à 25 grammes.  Grosso modo, il ne faudrait pas ingérer plus de 5 morceaux de sucres par jour, toutes qualités de sucres confondues : le sucre ajouté de l’alimentation ultra-transformée, les jus de fruits, le miel, etc…

Quelques exemples qui pour certains font froids dans le dos :

  • Un repas Mc Donald contient 20 morceaux de sucres
  • Un smoothie contient 17 morceaux de sucres
  • Un coca-cola c’est 17,5 morceaux de sucres
  • 500 ml de jus de pommes c’est aussi l’équivalent de 20 morceaux de sucres.

Voilà pourquoi je répète systématiquement qu’il faut drastiquement diminuer les jus de fruit  et privilégier des jus de légumes, tout comme le fruit entier par exemple. Ce dernier nous permettant de bénéficier de l’apport de fibres.

On continue, 1 pot de yaourt aux fruits c’est l’équivalent de 8 morceaux de sucre. Vous prendrez bien un dessert ? Non, au goûter avec  4 biscuits de type BN qui représentent quant à eux 6,5 morceaux de sucre. Vous venez de prendre conscience d’un des gros problèmes nutritionnels auxquels sont confrontés les enfants.

Je pourrai comme je l’écris plus haut vous écrire des centaines d’articles sourcés sur le problème de la malnutrition. Ce serait utile certes mais nous ne pouvons laisser de côté d’autres origines favorables au développement du DT2.

La sédentarité ou le manque d’activité physique adaptée. Le principe est simple, des cellules bien oxygénées, grâce à la marche par exemple, c’est une meilleure assimilation des nutriments et donc de la synthèse énergétique par les mitochondries. Vulgarisé, c’est du bon carburant pour votre corps. Pratiqué de façon régulière, c’est l’augmentation de la sensibilité à l’insuline des tissus périphérique et du foie. C’est donc tout ce qu’il est nécessaire pour éviter l’insulinorésistance qui apparaît aux analyses biologiques une vingtaines d’années avant le DT2.

Notez bien que je parle volontairement d’activité physique adaptée et non de pratique sportive. Je fais une grande différence entre ses deux notions car beaucoup de gens ont développés une allergie auditive dès qu’ils entendent le mot « sport ».

J’en ai moi même été victime à une époque. Bien que sportive à l’origine, la spondylarthrite ankylosante et les traitements invasifs que j’ai reçu à une période avaient fait de moi une pré-obèse avec un comportement plus proche d’une plante verte que d’une personne active.

Les médecins que j’ai rencontrés, pour la plupart,  me jugeaient sur cette apparence sans entendre ma souffrance physique et psychique. « Faite du sport » me lançaient ils. Sans me dire comment, sans me dire quoi, sans prendre en compte le plaisir à éprouver dans toutes pratiques. Moi qui avait pratiqué le squash ! Oui vous avez bien lu. C’est une des activité cardio les plus exigeante. D’ailleurs, il m’arrive encore de rêver que je suis dans une salle de squash…je pense que c’est une façon pour mon mental de garder l’équilibre.

Aujourd’hui j’ai remplacé le squash par le vélo elliptique, le gainage et les étirements.  Et petite cerise sur le gâteau, le sauna. Bref c’est pour moi des sensations retrouvées, un bien-être, un rituel purificateur qui tiens une part essentiel dans l’équilibre face à la maladie. En consultation, j’aide des personnes à développer cette découverte dans la pratique qui leur convient.

En lien avec le stress, qui sera notre dernier point, l’oxygénation et la pratique régulière d’une activité physique adaptée agit comme un anti dépresseur naturel. Voilà pourquoi certain.e.s en abusent. Après 30 minutes d’exercice physique ou un peu plus parfois, on peut commencer à ressentir les effets des endorphines. Ces molécules, libérées par l’hypothalamus et l’hypophyse, agissent comme des opiacés. C’est une morphine naturelle qui, une fois libérée dans notre organisme, nous fait ressentir du bien-être voir un sentiment d’euphorie !

Le taux d’endorphines produit par notre corps dépend de l’intensité, de la nature et de la durée de l’activité physique. Les activités qui nécessitent de l’endurance sont celles qui nous font secrétés le plus d’endorphines. L’essentiel reste de trouver le juste milieu, de garder en tête une vision globale de l’objectif à atteindre. L’activité physique, même si elle agit comme un antidépresseur naturel, ne remplacera pas une thérapie cognitive psycho-comportemental. Retenez que les racines de la santé sont toujours multifactorielles.

Le stress dit négatif, c’est à dire celui qui use, qui mène au burn-out est aussi un facteur de développement du DT2. On le remarque car il augmente la fréquence cardiaque, la tension artérielle et  la respiration. Insidieusement, il induit l’augmentation soudaine (voir en plateau dans le cas du burn-out) du cortisol. Cette hormone surnommée hormone du stress entraîne une augmentation de la glycémie dans le sang et une inhibition de l’insuline. Le sucre est alors stocké directement dans les adipocytes, ce qui nous fait grossir. Pour imager, les adipocytes, ce sont des billes de graisses qui peuvent grossir autant qu’on leur en laisse la possibilité. Ces tissus gras sont le nids de l’inflammation chronique silencieuse.

Mais le stress nous donne faim également puisque cette sécrétion de cortisol vient perturber la leptine et la ghréline. Vous souvenez vous ? La leptine à l’effet coupe faim qui « se querelle » avec la ghréline son opposée. Vous venez de comprendre comment vous vous êtes retrouvé à vider votre réfrigérateur après avoir été soumis à un fort stress.

Et ce n’est pas tout, cette sécrétion anormale du cortisol vient littéralement vous « vider » du tryptophane. Cet acide aminé précurseur de la sérotonine qui permet la sécrétion de la mélatonine va compliquer votre endormissement. En effet la mélatonine est l’hormone qui permet de déclenchement du sommeil. Et voilà le début d’un cercle vicieux dont les prémices ne sont pas à prendre à la légères.

Notons au passage que la pratique régulière d’une activité physique adaptée et d’une bonne oxygénation améliore la qualité du sommeil. Je me répète, être en bonne santé est toujours relié à de multiples bonnes habitudes.

Comment fait on pour le prévenir ?

Et bien vous l’aurez compris notre mode de vie et la qualité de notre environnement est essentiel au non développement du DT2. Mon prochain article traitera de la prévention du DT2 dans sa globalité.


NOTE IMPORTANTE : Ce qui est proposé sur ce site n’est pas un acte médical, mais constitue un ensemble de conseils dans le libre choix d’une auto-médication. Les produits conseillés ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale.  NE JAMAIS ARRÊTER UN TRAITEMENT MÉDICAL EN COURS.
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