La micronutrition, c’est simple : ce sont tous les apports qui ne relèvent pas des lipides, glucides et protéines, autrement appelés macronutriments. Aussi les micronutriments (omégas 3 et 6, oligo-éléments, vitamines, probiotiques, acides gras essentiels…), ont une importance vitale. Encore devons-nous apprendre à les cuisiner.
Micronutrition, micro-cuisine
Chacun de nous a des besoins à lui, d’où l’intérêt d’adopter un régime qui correspond à nos besoins particuliers.
Voilà pourquoi la micronutrition permet de répondre à des nécessités d’ordre médical. Car nombre de maladies du système digestif sont dues à notre fragilité vis-à-vis de certains aliments, à nos difficultés d’assimilation et de transit, quand ce ne sont pas à nos allergies ou à nos intolérances.
Aussi la micronutrition permet-elle de traiter le surpoids, et les complications cardiaques que peuvent entraîner cette situation. Elle est également efficace contre les troubles de l’humeur et du sommeil, les addictions, le vieillissement.
Elle permet de faire plus d’efforts physiques et de mieux récupérer, et surtout d’éviter le syndrome métabolique, cette obésité morbide que l’on contracte à force de sédentarité et de malbouffe.
Micronutrition : une approche novatrice
Laurence Benedetti, médecin, a co-écrit un livre intitulé Maigrir avec la micronutrition, publié aux éditions First. Elle met en avant la tentative des médecins depuis le début des années 2000, de résoudre par l’alimentation de nombreuses pathologies, récurrentes ou quotidiennes, comme les troubles de l’humeur ou la fatigue chronique, mais aussi les douleurs articulaires, les maux de tête ou l’obésité.
Quand notre corps se retrouve en carence de micronutriments, il se met à emmagasiner toute l’énergie qu’il peut en graisses et s’efforce de dépenser un minimum d’énergie. Cela arrive régulièrement après la grossesse, l’allaitement, ou des régimes stricts réguliers. La micronutrition vise donc à pallier cet état d’urgence nutritif.
La carence en fer par exemple, entraîne de la fatigue, ce qui nous pousse à augmenter le volume de nos repas. On n’arrive plus à fabriquer la dopamine et la sérotonine, qui règlent l’humeur, donc on compense avec le sucre sur la fin de la journée, avec les troubles de l’humeur que cela entraîne.
Notre alimentation contemporaine est nettement carencée en micronutriments. Les produits transformés, notamment, seulement riches en calories – on parle alors de calories vides. Il est donc essentiel d’ajouter à notre alimentation des produits frais et non transformés, car ils sont une autre sorte d’énergie pour nous.
Et vous, quelles sont vos carences ?
Différents signes montrent notre carence en micronutriments : une peau sèche témoigne d’un manque d’acides gras par exemple. Un spécialiste en micronutrition vous permettra de faire le point, à travers un dépistage (DDM) et un questionnaire (DNS) et de découvrir si vous faites partie de l’un des quatre profils de carence :
- « déficits » carencé en vitamines, minéraux ou acides gras
- « neuromédiateurs » concerné par des problèmes de sommeil avec une envie de sucré en fin de journée
- « digestif », avec problèmes de ballonnements, de brûlures d’estomac ou de côlon irritable
- « résistance à l’insuline » avec graisse abdominale et problèmes de diabète.
Certains aliments sont pleins de micronutriments tels que la sardine, les fruits et légumes frais, les céréales complètes. La cuisson à la vapeur ou à l’étouffée préserve la qualité nutritionnelle des aliments ; en revanche, les cuissons longues et à température élevée détruisent les micronutriments.
Entre autres, il vaut mieux utiliser tous les jours une huile vierge, première pression à froid. Vous avez tout à gagner à mélanger les huiles, sauf celle de palme, très pauvre en micronutriments, et que l’on retrouve partout dans les produits transformés, comme les biscuits et les pâtes à tartiner. On trouve du fer dans le foie, les œufs, les lentilles, le boudin rouge, et de la vitamine C dans la majorité des végétaux crus.
Ce n’est donc pas si compliqué de rester en bonne santé tout en prenant du plaisir !
Gary Laski